samedi 30 avril 2011

L'Ethiopie et L'Ouganda achètent des drones Israéliens


NEWS: ISRAELVALLEY. AFRIQUE-ISRAËL : MINI-DRONES ISRAELIENS POUR L'ETHIOPIE - CONTRAT AVEC L’ARMÉE ÉTHIOPIENNE INCLUANT UN TRANSFERT DE TECHNOLOGIES ET LA CRÉATION D’UNE UNITÉ DE MAINTENANCE LOCALE.


La société israélienne Blue Bird, spécialisée dans les mini-drones a été retenue par l’armée éthiopienne pour fournir deux types d’avions sans pilote. Ce sont des appareils très légers lancés par catapultes, mus grâce des piles à combustibles, et doté de parachutes pour l’atterrissage.
Le premier appareil très léger (1 kilo à vide) embarque des équipements électro-optiques fonctionnant la nuit; il dispose d’une autonomie de plusieurs heures, et peut voler jusqu’à 4000 mètres d’altitude. Le second type d’appareil doté d’ailes plus longues, est conçu pour résister à des conditions météorologiques extrêmes (pluies et vents violents). Il est destiné à des missions de renseignements en temps réel et peut par exemple intervenir en soutien lors d’opérations spéciales ou de bombardement d’artillerie. Dans les deux cas les appareils contrôlés par des stations légères au sol peuvent couvrir plusieurs dizaines de kilomètres.
L’un des avantages de ces appareils est d’avoir été testés en situation de combat réelles. Les versions livrées correspondent ainsi à une nouvelle génération d’appareils améliorés tant sur le plan aéronautique qu’électro-optique. D’après le site spécialisé flightglobal à l’origine de l’indiscrétion, le contrat avec l’armée éthiopienne comprend un volet transfert de technologies et la création d’une unité de maintenance locale.
Flight Global ajoute que de nombreux pays africains pourraient imiter l’Ethiopie afin de couvrir leurs besoins de contrôle des frontières et de supervision des ressources naturelles stratégiques. Le site affirme enfin qu’une autre société israélienne spécialisée dans les mini-drones et la surveillance électronique, « Aeronautics Defence Systems », basée à Yavne dans la banlieue de Tel-Aviv, aurait pour sa part signé un contrat avec l’armée ougandaise pour la livraison de minidrones de type « Orbiter ».
SOURCE : israelvalley.com
L'ORBITER

Drone miniature Orbiter Aeronautics Defense Systems


Aeronautics Defense System's Orbiter MAV shown during a 2004 test flight
Développé par Aeronautics Defense Systems en
 Israel. 

Longueur : 1 m
Envergure : 2,2 m
Poids au décollage : 6,5 kg
Charge utile : 1,2 kg
Plafond : m
Autonomie : une heure et demie à une altitude de 200 à 700 m

Entièrement autonome y compris pour son décollage et son atterrissage, il peut, avec le senseur D-STAMP transmettre des images en temps réel jsqu'à 15 km.
De nuit il peut emporter la version de senseur U-STAMP.

Orbiter Miniature UAV developed by Aeronautics


D-STAMP et U-STAMP
CONTROP Precision Technologies LTD.


Développé pour des missions de reconnaissance et de surveillance, il pèse 650 grammes.
D-STAMP miniature, daylight stabilized payload for MAV UAVs.
Sa caméra couleur a un grossissement de 10.
Il peut en option intégrer un système de navigation par inertie et un mode "scan" permettant d'obtenir des vues en mosaïque de la zone surveillée.


Il est également capable de "pointer" les coordonnées sur les images transmises.
La version U-STAMP intègre un senseur infra-rouge poour l'observation de nuit.

source : defense-update

jeudi 28 avril 2011

DRONES EN COMPOSITE A BASE DE LIEGE

Projet de fuselages de drones en matériaux composites à base de liège, mené par une entreprise Portugaise.



QUELS COMPOSITES POUR LES DRONES ?

Le 22 avril 2011 par Ludovic Fery

Le drone Imperio présenté au JEC 2011 
Le drone Imperio présenté au JEC 2011
DR
JEC 2011  Un projet européen vise à commercialiser un drone civil avec un fuselage réalisé entièrement en matériaux composites à base de liège. Le prototype actuel était présenté sur le JEC Show 2011.
Outre les applications militaires, les drones ont un fort potentiel de développement dans le civil, pour des activités telles que la surveillance terrestre ou maritime, l’intervention sur le lieu de catastrophes ou les télécommunications. Le marché européen pourrait approcher les 300 millions d’euros d’ici 2020. Mais d'ici là les industriels sont à la recherche du matériau idéal, qui allie à la fois un coût intéressant et une grande flexibilité. 

L'Imperio est le premier avion civil sans pilote dont la coque est entièrement construite en matériau composite à base de liège. Ce drone est le résultat d'une collaboration entre le consortium de l’industrie aérospatiale portugaise (PAIC) et l’américain Lockheed Martin. Le fuselage associe des panneaux sandwichs de liège à une résine naturelle, le tout fabriqué par l'entreprise portugaiseAmorim

Le prototype de l’Imperio était présenté parmi les innovations sur le salon du JEC Show 2011. L’objectif du projet est d’aboutir à une solution commerciale à l'horizon 2013. 

Ludovic Fery 

source : http://www.industrie.com/

mardi 26 avril 2011

Un article brillant de Mme Odile Benyahia-Kouider

Nous pensons que c'est la meilleure approche de vulgarisation lue par nous à ce jour sur les Drones.
Espérons qu'elle donnera envie à nos politiques d'engager la France sur ce marché, dans TOUS ses segments.


Source : Nouvelobs.com



Hier, ces engins volants étaient surtout voués à des usages militaires. Aujourd'hui, ils sont utilisés aussi bien par la police ou les pompiers que par les cartographes. Un marché en plein essor. Par Odile Benyahia-Kouider.

"Si seulement nous avions des drones..." Certains journalistes l'avouent, quand ils ont entendu le patron de la SNCF, Guillaume Pépy leur faire cette confidence, ils ont cru qu'il était tombé sur la tête. Des drones pour empêcher les vols de câbles en cuivre le long des voies ferrées ? Et pourquoi pas un déploiement de fantassins, pendant que vous y êtes ! Et pourtant, de la fiction à la réalité, il n'y a plus qu'un pas.Photo d'un drone olfactif prise le 16 septembre à Mérignac à l'occasion du salon des micro et mini drones. AFPPhoto d'un drone olfactif prise le 16 septembre à Mérignac à l'occasion du salon des micro et mini drones. AFP
Jusqu'à présent, c'est vrai, les drones, ces engins volants sans pilote dirigés depuis des stations au sol, étaient utilisés pour des missions exclusivement militaires ou de sécurité d'Etat. Au Kosovo, au Tchad, enAfghanistan : dans les conflits, plus aucune armée ne peut s'en passer.Les avions pilotés à distance servent notamment à faire les repérages, avant d'envoyer les soldats sur le terrain.

De nombreuses utilisations potentielles

Drones3
Micro drones AFP
Encore balbutiant, leur usage civil est totalement méconnu du grand public. Pourtant les spécialistes lui prédisent un bel avenir, tant les applications potentielles sont nombreuses. Imaginez : prévention des feux de forêts, cartographie, mesures météorologiques, surveillance de mouvements de foule, recherche de personnes égarées, inspection d'ouvrages d'art (piles d'un viaduc), suivi d'une prise d'otages...
Les fabricants - ou "dronistes" - ont coutume de dire que leurs engins suivent la règle des "trois D" : dull (tâches monotones, comme la surveillance de milliers de kilomètres de rail),dangerous (opérations dangereuses, comme les conflits armés) et dirty (missions sales, comme l'inspection des nuages radio actifs de Fukushima).
Dans le domaine militaire, les Etats-Unis sont en tête de peloton avec un tiers du marché mondial, évalué à 2,4 milliards d'euros, suivis par Israël et la France. Mais les experts s'attendent à un triplement du marché d'ici à dix ans.

Les "minidrones"

Au pays des drones civils, on trouve trois types d'engins. Il y a d'abord les "minidrones", qui ressemblent plutôt à des engins d'aéromodélisme. LARDrone, le « jeu vidéo volant » vendu quelque 300 euros par la société Parott, fondée il y a cinq ans par Henri Seydoux, peut par exemple être piloté de son iPhone !
Mais attention : les minidrones ne sont pas tous des joujoux pour post-adolescents en mal de combats aériens. Ainsi, le groupe français Thales, leader mondial de produits de haute technologie dans l'aéronautique et la défense, a remporté le marché de la sécurité civile de la ville de Mexico. Soit 8 000 caméras installées dans toute la ville, et reliées à un système central unique au monde.
Pour compléter le dispositif, Thales a commandé à la société britannique AirRobot (voir cidessus) des minidrones qui permettent une surveillance ponctuelle rapprochée en cas d'événements particuliers (échauffourées, manifestations...).
Les minidrones peuvent prendre les formes les plus variées, de la soucoupe volante au mini-hélicoptère, et avoir des fonctions assez surprenantes. Au Japon, Yamaha Moto a conçu un drone hélicoptère pour répandre des pesticides. Plus récemment, il a été envisagé d'utiliser des drones pour arroser la centrale deFukushima, et éviter ainsi de faire survoler la zone par un pilote.

Les drones "tactiques"

Drone2
Un drone Male (IAI) AFP
Dans les deux autres catégories, on trouve les drones dit  "tactiques", de taille moyenne, et les fameux drones Male, qui ne sont en rien l'opposé de drones femelles ! L'acronyme Male signifie moyenne altitude longue endurance.
Destiné à voler au-delà de l'horizon (5 000 mètres) et à rester plus longtemps dans les airs, cet aéronef est aussi gros qu'un avion, car il doit être équipé de radars ultraperfectionnés, de caméras puissantes (capables de zoomer jusqu'à 14 000 mètres d'altitude), de capteurs infrarouges et de caméras thermiques pour détecter des colonnes de chaleur signalant un démarrage de feu de forêt. Il dispose, bien entendu, d'une liaison satellite qui retransmet les informations au sol.

Le groupe français Safran pense avoir mis au point l'engin qui fera décoller le marché des drones civils. Il s'appelle le Patroller. Conçu dans une usine du groupe au nord de Paris, ce drone Male a déjà réalisé une opération de surveillance de feux de forêts en Provence, l'été dernier.
A bord, il dispose de toute la technologie du drone militaire Sperwer, déjà éprouvée lors des missions en Afghanistan. Pour réduire les coûts, Safran a choisi un avion déjà certifié : un planeur fabriqué par l'avionneur allemand Stemme.

Trafic aérien

Aujourd'hui, le principal frein au développement des drones civils, c'est la difficulté à les insérer dans le trafic aérien. Faire voler un drone le long d'un pipeline en Russie, c'est facile. Mais le lancer dans les airs en France, entre les avions de ligne et les aéroclubs, est un vrai casse-tête.
Pour rendre son engin attractif, Safran insiste sur le fait que, dans les zones où l'avion sans pilote n'est pas encore autorisé, il suffira de remettre un pilote dans son drone-planeur (il y a la place pour un siège) ! Dans ce cas, le drone perd un peu de son intérêt, puisqu'il n'est pas possible de laisser un pilote en mission trente heures d'affilée...
Tant que la question de l'espace aérien n'est pas complètement résolue, Guillaume Pépy ne pourra pas utiliser de drones pour surveiller ses milliers de kilomètres de rail. Mais ensuite, plus personne ne pourra s'aviser de lui voler son cuivre. Tout sera filmé et enregistré !

Odile Benyahia-Kouider - Nouvelobs.com

dimanche 24 avril 2011

LUTTE POLITIQUE CONTRE LES DRONES ?

Il nous semble que l'efficacité des drones est démontrée par les campagnes qui commencent à se développer contre les "bavures" dues à ces appareils.


Nous ne pensons pas qu'elles soient impossibles, loin de là,
mais nous croyons qu'une présence aérienne 7/24 gêne considérablement ceux qui y sont soumis et que, dans ce cas, seule l'arme de la protestation politique permet à ceux qui ne possèdent pas de drones de lutter contre ceux-ci :


PESHAWAR, Pakistan - Le chef d'un parti politique pakistanais qui s'oppose aux opérations des drones américains dans son pays a demandé dimanche que ces attaques cessent dans un délai d'un mois, sans quoi ses militants bloqueraient une route de ravitaillement importante pour l'OTAN.

Imran Khan a fait cette demande à la fin d'une manifestation de deux jours, organisée sur cette même route. Quelques milliers de personnes ont participé à l'événement, qui a attiré beaucoup d'attention puisque les relations entre Washington et Islamabad semblent au plus mal. Ces tensions soulignent la vulnérabilité de cette route de ravitaillement vitale pour les soldats occidentaux en Afghanistan.

Les autorités pakistanaises ont interrompu les cargaisons à destination des troupes de l'OTAN, samedi, alors que la manifestation prenait son envol dans la région de Peshawar, à 57 kilomètres de la frontière afghane. En fin de journée dimanche, la route était officiellement rouverte à tous les véhicules.

«Nous bloquerons les convois de l'OTAN de Karachi (Pakistan) à Khyber (sur la frontière) si les attaque de drones ne cessent pas d'ici un mois», a affirmé M. Khan, une ancienne vedette du cricket devenu politicien.

Si les opérations ne s'arrêtent pas, «nous marcherons jusqu'à Islamabad», a-t-il lancé aux manifestants.

Même si Imran Khan est très connu au Pakistan, son mouvement politique compte assez peu de militants. Mais les attaques de drones retiennent beaucoup d'attention dans le pays, et plusieurs craignent que des civils puissent être visés.

Tôt dans la journée de dimanche, alors que certains jeunes participants à la manifestation dansaient au son des tambours, d'autres brandissaient des bannières avec des slogans tels que «Notre sang n'est pas à vendre» et «Arrêtez les attaques de drones, arrêtez le génocide de Pakistanais innocents».



Source : http://www.journalmetro.com/





En ce jour de fête de Pâques, parlons de choses gaies :



Des drones survolent les vignes du Bordelais

Scientifiques et viticulteurs testent aujourd'hui à Mérignac un procédé pour obtenir des informations sur la santé et la maturité du vignoble.
Le drone Scancopter CB 750, qui décollera aujourd\'hui du château Luchey-Halde à Mérignac pour un vol test, représente l\'avenir de la viticulture. Photo S. M.
Le drone Scancopter CB 750, qui décollera aujourd'hui du château Luchey-Halde à Mérignac pour un vol test, représente l'avenir de la viticulture. Photo S. M.
Son nom fait penser à un film de James Cameron: le drone Scancopter CB 750, mis au point par la société bordelaise Fly-n-Sense, représente probablement le futur de la viticulture. Son vol test, aujourd'hui au château Luchey-Halde à Mérignac, constituera en tout cas une première très attendue par le monde viticole.
«Depuis trois mois, nous travaillons avec l'Enita [École nationale d'ingénieurs des travaux agricoles, NDLR] de Bordeaux et un groupe de viticulteurs pour déterminer comment améliorer les techniques de surveillance de la vigne», explique Lilian Valette, responsable du projet.
Moins cher et plus fiable que l'avion
Survoler le vignoble pour surveiller l'état sanitaire de la vigne et le degré de maturité du raisin, les propriétaires viticoles s'y sont mis depuis quelque temps déjà, en recourant aux services d'avions ou d'hélicoptères. Mais l'heure de vol n'est pas à la portée de toutes les bourses. Et hors de question, pour un pilote, de décoller pour prendre deux ou trois clichés: à moins de 25 photos aériennes, nombre minimum pour rentabiliser le vol, le bimoteur reste au hangar.
Autre inconvénient: difficile de faire du vol à basse altitude entre les rangs de vigne. Pour finir, la résolution d'une prise de vue photographique, même avec un appareil dernier cri, est moyenne. En tout cas bien inférieure à celle de capteurs ultrasensibles tels ceux qu'on peut embarquer sur un engin type drone: 10 à 20 centimètres carrés, une résolution supérieure à celle d'un satellite et capable de cibler une feuille de vigne. D'autre part, un drone peut faire du vol en rase-mottes sans semer la panique dans le landerneau.
C'est sur ce type de capteurs que travaille le cluster innovant à l'origine du projet «Scancopter». Ce cluster regroupe des PME et de grands groupes de la filière viticole, des laboratoires de recherche en viticulture, l'Enita, Fly-n-Sense et trois viticulteurs: Gilles Brianceau, responsable par ailleurs du cluster, Xavier-David Beaulieu, du château Coutet en appellation saint-émilion, et Louis de Bailiencourt, administrateur de la cave des Hauts-de-Gironde. Sans oublier Lilian Valette.
«Avec un drone, deux clichés suffisent à obtenir les données qu'on recherche.» Des données très importantes pour la qualité finale du vin: «Au niveau du feuillage, on regardera la vigueur de la vigne par des clichés en infrarouge permettant d'évaluer sa robustesse et son état de santé, explicite Lilian Valette. D'autre part, le climat peut varier en fonction de la zone et des conditions du sol: une vigne ne réagit pas de façon uniforme sur l'ensemble de la parcelle. Mesurer ces variations permettra de mieux doser les quantités d'engrais et de définir un itinéraire de vendange adapté, différent selon l'état de maturité du raisin.» Ces renseignements permettront aussi aux maîtres de chai de choisir avec plus de précision, en fonction de leur qualité, les raisins composant les premier et second vins de la propriété.
Objectif: miniaturisation
Enfin, un drone équipé de capteurs adaptés pourra aussi déceler précocement les symptômes chimiques d'une maladie de la vigne, comme «la dispersion dans l'air des molécules chimiques libérées par le parasite ou la maladie», anticipe Lilian Valette. Des capteurs sur lesquels travaille le cluster. Autre sujet d'étude: la miniaturisation du drone et des systèmes embarqués. La raison est simple: plus le drone et les capteurs sont petits, plus l'engin est maniable, facile à transporter et à mettre en oeuvre. Et moins cher. En fonction de son type, un drone peut en effet coûter de 5 000 euros à plus de 1 million d'euros !
Source : CHARENTE LIBRE

En savoir plus sur la société Fly-n-Sense qui réalise ces drones :

    samedi 23 avril 2011

    Le G8 protégé par un drone

    De l'excellent site de Jean-Dominique MERCHET :

    http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense/


    Un drone Harfang surveillera le prochain sommet du G8 de Deauville



    Un drone Harfang surveillera le prochain sommet du G8 de Deauville
    Un drone Harfang de l'armée de l'air sera déployé pour la protection du sommet du G8, les 26 et 27 mai prochains à Deauville (Calvados). Un appareil de ce type  avait déjà été utilisé lors de la visite du pape Benoit XVI à Lourdes, en septembre 2008.

    L'appareil qui sera engagé est l'un des quatre SIDM (système de drone intérimaine male) Harfang que possède la France. Deux d'entre eux sont à Bagram (Afghanistan) et les deux autres à Cognac, au sein de l'escadron 1/33 Belfort - qui possède également une deuxième station-sol indispensable pour le mettre en oeuvre. En revanche, l'armée de l'air n'a que trois boules optroniques (c'est-à-dire la charge utile du drone) pour quatre appareils...

    On ignore encore d'où volera le drone : il pourrait réaliser ses missions directement à partir de Cognac ou, à défaut, de la base aérienne d'Evreux.

    Mardi 19 Avril 2011
    Jean-Dominique Merchet


    Quelques informations sur le HARFANG.



    Drone Harfang en Afghanistan - 1Drone Harfang en Afghanistan - 2
    Le drone Harfang, pourquoi il séduit?
    Drone Harfang en Afghanistan - 4
    Le système intérimaire de drones Male (moyenne altitude et longue endurance), baptisé Harfang de l’escadron d’expérimentation «Adour», a suscité l’intérêt, lors des trois jours de présentation commune des matériels et systèmes d’armes  des armées de l’air et de terre sur la base aérienne de Reims, du 2 au 4 octobre 2007.  Cet avion automatisé a séduit le ministre de la Défense Hervé Morin, les généraux Abrial et Cuche, chefs respectifs des armées de l’air et de terre, ainsi que les auditeurs de l’institut des hautes études de la Défense nationale. «Cet outil fournit une plus-value incontestable dans le domaine des opérations modernes », souligne le lieutenant-colonel Carcy à cette occasion. L’atout indéniable du drone : la possibilité offerte d’occuper le ciel en permanence. Aujourd’hui, les drones font leur apparition sur la majorité des théâtres d’opérations.
    En France, l’armée de l’air fait figure de pionnière dans ce domaine.«Nous sommes les seuls en France à disposer de Male », a annoncé en 2008 le colonel Jean-François Ferlet, du bureau plans de l’état-major de l’armée de l’air de Paris. L’armée de l’air a acheté un seul système qui se compose de trois véhicules aériens embarquant de nombreux capteurs, et de deux stations de contrôle au sol.  Les drones complètent ainsi la panoplie des systèmes spécialisés de recueil de renseignement : Mirage F1CR, Transall Gabriel, E3F, Satellite Hélios, etc.
    Trois drones Harfang sont actuellement en service au sein de l’armée de l’air. Stationnés en Afghanistan depuis 2009, ces avions pilotés à distance interviennent au profit de la force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS). La direction générale de l’armement (DGA) a notifié le 31 décembre 2009 à EADS l’acquisition d’un quatrième drone Harfang et d’une troisième station de contrôle au sol. Ces nouveaux équipements viendront compléter les trois premiers drones et les deux stations de contrôle déjà en service dans l’armée de l’air.
    Depuis sa réception, le drone Harfang n’a cessé de se moderniser. Le 4 mars 2010, il a procédé à son premier vol équipé du système de liaison Rover, au-dessus du théâtre afghan. Ce système RVT (Remove Video Terminal ) diffuse, en temps réel, les images vidéo de drones vers les troupes au contact l’ennemi. Grâce à cette adaptation, le drone français pourra répondre à une forte demande d’appui direct aux opérations.
    Afghanistan : un an et demi de présence pour le détachement Harfang
    Depuis février 2009, l’armée de l’air française déploie sur le théâtre afghan le drone Harfang. Le changement induit par l’arrivée des drones est une opportunité, non seulement dans la manière d’appréhender les conflits et la perception des armées de l’environnement opérationnel, mais également dans la réalisation de nouvelles missions.
    Le détachement des trois drones Harfang déployé en Afghanistan est positionné à Bagram, au nord de Kaboul. Le drone Harfang est dédié à la reconnaissance et n’emporte pas d’armes. Il est guidé à distance par des pilotes chevronnés appelés opérateurs de vol. En plus du pilotage de l’appareil, ces derniers manient l’équipement de caméra. Le Harfang capture des images vidéo pendant une douzaine d’heures jusqu’à plus de 1000 km de la station au sol à partir de laquelle il est commandé. Ces images sont transmises en temps réel.
    Au quotidien, l’escadron de Cognac remplit en Afghanistan des missions de reconnaissance au profit de la force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS), en exploitant au mieux sa capacité à faire de la surveillance multicapteurs. Ses missions sont multiples :  surveillance de villages, escorte de convois, recherche d’engins explosifs improvisés, préparation de zones pour les posés d’hélicoptère, appui renseignement des troupes au contact. Ces missions sont effectuées de jour comme de nuit. Trois appareils sont déployés avec leur personnel, soit une quarantaine de militaires. Le 24 septembre 2009, le drone Harfang a passé le cap des 1000 heures de vol en Afghanistan grâce au travail accompli par le personnel de l’escadron «Adour» et au soutien permanent de la DGA.
    Derrière les yeux de Harfang…des hommes
    Pour voler, Harfang nécessite un équipage qualifié au sol. L’opérateur de vol, le pilote du drone, dispose d’un écran où l’image du drone apparaît. Une caméra panoramique installée sur la dérive droite de Harfang sert essentiellement pour les décollages et les atterrissages, de jour comme de nuit. En vol, elle permet à l’opérateur de vol d’obtenir une vision d’ensemble du drone et de son environnement. A l’aide d’un joystick, l’opérateur de vol entame un dernier virage avant le décollage, qui s’opère de manière automatique grâce à un guidage GPS. Une fois dans le ciel, il surveille, reconnaît et collecte du renseignement pendant de longues heures, au-dessus du théâtre afghan au profit de l’ensemble des troupes de la FIAS.
    Ce système de drone est composé de trois segments : une station de préparation de mission, une station de mise en œuvre du drone pendant le vol qui, grâce à liaison satellite, reçoit la vidéo en temps réel et enfin, une station d’interprétation et de diffusion du renseignement placée sous la responsabilité d’un officier renseignement. La réalisation d’une mission nécessite donc, au sol, un équipage composé de trois personnes. Au total, vont se succéder neuf spécialistes dans la station de contrôle, pendant toute la durée du vol, qui peut atteindre une vingtaine d’heures : quatre opérateurs de vol qui pilotent à la fois l’aéronef et les capteurs d’images ; deux officiers renseignement qui ont préparé la mission en amont et qui, durant le vol, la coordonnent en fonction des objectifs demandés ; deux «interprétateurs» d’images qui analysent les données recueillies par Harfang et préparent les dossiers d’objectifs et enfin, en parallèle, un exploitant qui synthétise toute la documentation du théâtre afghan. Quinze techniciens (mécaniciens, électroniciens et spécialistes réseaux) sont également employés au bon fonctionnement du système. Avant chaque vol, les techniciens sur drones doivent établir les liaisons de données satellitaires, réaliser de nombreux tests et des paramétrages, et vérifier scrupuleusement tous les équipements avant de les livrer aux opérateurs de vol.
    Le drone vole quasiment tous les jours. Le rythme de travail est soutenu. « Le personnel de l’escadron est motivé et ne compte pas ses heures , aime à rappeler le commandant en second de l’ «Adour». De nuit comme de jour, il y a en permanence des équipes sur le camp français ».
    Une histoire tournée vers le futur
    Depuis vingt ans, l’introduction des drones dans les systèmes de défense a provoqué une réelle rupture dans la manière d’appréhender les conflits. Déjà, lors de la guerre du Vietnam, il existait des aéronefs télécommandés, préprogrammés  pour réaliser des clichés au-dessus des zones ennemies.
    Mais il faut attendre les années quatre-vingt-dix, avec la guerre des Balkans, pour que l’avion piloté à distance intègre réellement le paysage militaire. Dès 1995, le ministre de la Défense a conclu l’achat de quatre drones tactiques nommés Hunter. Ces engins ont permis à l’armée de l’air d’acquérir une première expérience dans un domaine entièrement nouveau pour elle.
    En 1996, l’équipe de marque «drones» 29/664 voit le jour. Cette unité particulière est chargée de l’expérimentation du drone tactique Hunter à Mont-de-Marsan. L’unité devient escadron d’expérimentation drones 1/33 «Adour» en 2002 et s’implante à Cognac en 2009.
    Retirés du service en septembre 2004, les Hunter ont été utilisés au Kosovo en 1999 ou encore pour assurer la sûreté aérienne du sommet du G8 à Evian en 2003. Limité à une endurance de 10 à 12 heures d’autonomie, le Hunter sera remplacé à la fin de l’année 2007 par le système intérimaire de drones Male (SIDM) offrant 24 heures d’autonomie.
    La palette des fonctions du Harfang ne cesse de s’élargir avec sa présence sur le théâtre afghan. Ce système intérimaire devrait laisser place au futur Male à l'horizon 2016.
    Dossier coordonné par Caroline Sauton www.defense.gouv.fr

    Pix.gifHarfang/Eagle OneSilhouette d'un avion militaire
    SIDM SIRPA Air.jpgVue de l'avion

    ConstructeurUnion européenne EADSIsraël IAI
    RôleDrone MALE
    Premier vol2 septembre 2006
    Mise en servicejuin 2008
    Motorisation
    MoteurRotax 914 F
    Nombre1
    Typemoteur à combustion interneturbocompressé
    Puissance unitaire115 ch
    Dimensions
    Harfang.svg
    Envergure16,6 m
    Longueur9,30 m
    Masses
    À vide657 kg
    Carburant250 kg
    Maximale1 250 kg
    Performances
    Vitesse maximale207 km/h
    Plafond7 620 m
    Rayon d'action1 000 km
    Avionique
    Capteurs optroniques
    Capteur radar de détection de cibles mobiles (SAR/MTI)
    Liaison de données à vue directe (LOS) et par satellite (Satcom)
    Télémètre-désignateur laser

    Le drone HARFANG est de conception Israélienne (IAI).

    jeudi 21 avril 2011

    LE RAPPORT DU SENAT SUR LES DRONES



    Voici l'adresse pour vous procurer ce rapport en version intégrale :


    http://www.senat.fr/rap/r05-215/r05-215.html


    Datant de 2006 il n'intègre pas l'évolution opérationnelle des drones, les limitant à l'observation et à la reconnaissance alors que leur offensivité devient un élément clé de leur utilisation actuelle et future.

    Par contre, sans le vouloir, et quelque peu naïvement, il met en exergue la mainmise de quelques rares fournisseurs Français, toujours les mêmes -auxquels s'ajoute l'Israélien IAI- qui sont clairement cités dans le rapport. 

    Est-ce le fait du "pantouflage" ? Existe t'il un lobby ? Est-ce plus simplement un manque d'imagination ? 

    Nous n'en savons rien mais cette mainmise ne laisse guère de chances à d'autres fournisseurs -Français ou Européens- plus petits, plus inventifs, plus souples et, surtout, beaucoup, beaucoup, moins chers. 
    Pourquoi faut-il que notre budget revienne toujours aux mêmes industriels, pour leur plus grand profit et au détriment de nos forces qui en ont MOINS pour PLUS... d'argent :


    " AVOIR MOINS EN PAYANT PLUS ? ".


    C'est aux décisionnaires et aux acheteurs de la défense de se pencher sur les réalisations des petits industriels Européens, débordants d'inventivité et de savoir-faire. 

    De leur demander des produits de qualité à un coût normal, donc exportables (cf la triste saga du Rafale), permettant ainsi à l'Europe de faire vivre son tissu industriel de PME et d'exporter de plus en plus.